”Într-o zi, am găsit o carte mare îngropată adânc în pământ
Am deschis-o, dar toate paginile erau goale
Și spre surprinderea mea, a început să se scrie singură”

Sunt o fântână de sânge
În formă de fată
Tu ești pasărea de pe ghizd
Hipnotizată de vârtej.


Bea-mă, fă-mă să mă simt vie
Udă-ți ciocul în apă
Jocul pe care-l jucăm este însăși viața
Iubire-i un vis cu dus și-ntors.

Sunt o cale de zgură
Arzând sub tălpile tale
Tu ești cel care mă străbate
Sunt strada ta cu sens unic.

Sunt o șoaptă în apă
Un secret pe care doar tu să-l auzi
Tu ești cel care crește distant
Când eu te ademenesc lângă mine.

Michel Gondry à propos du clip

« Bachelorette est le dernier clip que j’ai fait avec Bjork. Elle trouve un livre qui lui explique son destin, doit le suivre et tant qu’elle suit ce que le livre lui dit de faire, le livre continue de s’écrire et lui annonce qu’elle va rencontrer un éditeur. Elle va rencontrer un producteur qui va faire un show autour de son histoire à Broadway. On voit son histoire rejouée sur la scène du théâtre. Il y a la pièce dans la pièce. Jusqu’au jour où dans la vie réelle, elle se sépare de son éditeur. Elle casse le pacte avec son livre. Donc tous les livres s’effacent. Les gens le jettent, la nature reprend le dessus, envahissant tout (des spectateurs à la scène). Finalement, elle se retrouve au point de départ : dans la nature. Pour créer le clip de cette chanson romantique, Bjork m’avait simplement dit qu’elle s’inscrivait dans la trilogie d’Human Behavior et Isobel où elle était représentée comme une créature vivant seule dans les bois. A l’origine, elle voulait démarrer dans une forêt, rencontrer quelqu’un dans une ville, que finalement ça ne fonctionne pas et retourner dans la forêt où elle était heureuse. Ça rappelle beaucoup Human nature, mon premier long-métrage. J’avais envie de me faire violence sur ce clip, de fondre Bjork dans une situation qui me gênait. Mettre Bjork dans une situation romantique par exemple était ce que je pouvais faire de plus extrême. C’était ma manière de me mettre en porte-à-faux et de la pousser. L’idée l’a séduite et on est parti là-dessus. »